● nom : baudelaire ● prénom(s) : janice-leen mirza ● surnom(s) : jane, leen, mirza (gare à vous pour le dernier) ● âge : vingt-et-un ans ● date et lieu de naissance : quatorze février, à moscou, en russie ● casier judiciaire : bagarre et quelques petits vols ● statut : célibataire ● activité(s) actuelle(s) : peintre et couturière.

+ souriante, motivante, enjouée, ouverte d'esprit, passionnée, déterminée, fun, intelligente (oui oui)
- misanthrope, dépressive (malgré son sourire), malade, lunatique, perfectionniste, perdue, naïve, fragile

☆ bonjour mon coco, n'aie pas peur, approche. on est seul mais d'abord, dis-moi d'où tu viens et je te dirais qui tu es : ☆ si je te dis argent, sexe, drogue, tu me réponds quoi ? vas-y, tu peux me dire tout ce qui te passe par la tête : J'ai toujours été la petite la plus heureuse de la famille. Ma sœur n'a jamais eut de chance. Je l'ai maltraitée. Non, pas vraiment violemment, mais bien comme une peste traite sa victime. Pourtant, je l'adorais. Elle était tout le contraire de moi, gentille, blonde aux yeux noisettes. Pourtant, il ne lui arrivait que du malheur. Une seule année nous séparait et pourtant, je jouais la grande. Ce qui n'avait aucun intérêt. Je pense qu'elle était plus mature que moi. Elle serait de ces gens qui se battent, qui perdent mais qui continuent jusqu'à leur but. Moi, si quelque chose ne me plaisait pas, soit je m'énervais, soit j'abandonnais. Une fois mes quatorze ans fêtés, j'ai changé. Enfin, seulement vis-à-vis d'elle. Je me suis mise à lui montrer à quel point je l'aimais. Je l'admirais énormément. Et je pense qu'elle est la personne qui me manque le plus au monde. Les années sont passées, on a grandit. Moi j'ai plongée la tête la première, elle a tenté de me retenir, mais je l'ai entraînée. La drogue, l'alcool, c'était pas trop son truc. Et puis un jour, BAM, tout s'est finit. Alors, j'ai sut que rien n'allait être pareil, que j'allais m'enfoncer au plus bas. Et pourtant, j'aurais put me relever, mais j'ai continué de creuser. Elle est morte. Cette soirée-là, elle est gravée dans mon esprit. J'ai bien envie de dire que j'ai pas envie d'en parler, mais je suis obligée. Overdose. Ouais, elle qui était dans ce monde de fous contre son gré. C'est elle qui a payé pour mes conneries. On a pas osé appelé les flics. J'ai raconté un gros mensonge quand ils sont finalement venus. J'ai dit que j'étais arrivé après. Alors qu'elle était en réalité morte dans mes bras. J'ai tout fait, tout essayé, j'ai pleuré, crié, fait les gestes de premier secours. Mais quand on est au plus bas, aveuglé par un égoïsme sans égal, on n'arrive plus à rien, pas même à sauver les êtres qui nous sont le plus chers. Cette soirée-là, ma vie était finie, dévastée. Je me souviens du regard de mes parents sur moi. Ils savaient que j'en étais la cause, mais ils faisaient " genre ". Ils ne voulaient pas tout me mettre dessus. Et finalement, c'était encore pire pour moi. ♦ Mes parents. Revenons à eux. Marilou et Jean Baudelaire, mariés à vingt-cinq ans, ils se connaissaient depuis le lycée. Nés en France tous les deux. Ils n'ont pas put avoir d'enfants tout de suite. Et c'est là que je suis entrée en scène. Je n'ai l'impression qu'ils m'ont mentis. Après tout, être la seule brune aux yeux clairs de la famille, c'était à se poser des questions. Et c'est ainsi que j'ai apprit que j'avais été adoptée. J'étais née en Russie, ma mère avait dix-sept ans et elle m'avait abandonnée dès ma naissance. Tout s'était fait très rapidement, et hop, en moins de deux, j'étais en France dans une famille de blond. Un an après mon arrivée, Sarah est née. ♦ Après sa mort, je suis restée enfermée plusieurs semaines, sans manger, sans voir personne. C'était la première fois que je supportais l'isolement malgré mes deux principales phobies. Chaque jour avait son entaille sur mon corps. Je voulais me rappeler la mort de Sarah tous les jours, je ne voulais pas l'oublier. Parfois, j'attrapais de l'ecstasy, je gobais une pilule et je riais. Je riais, ah ça oui, je riais. Du moins, jusqu'à la descente. Là, je me remettais à pleurer. Inutile de préciser que je ne dormais pas. Ou très peu. Mon père a finalement réussit à rentrer dans ma chambre. Ils m'ont retrouvée, là, perdue, brisée, gonflée, cernée, laide. Là-bas, à l'hôpital comme ils aimaient l'appeler, moi je ne l'appelais pas, ils m'ont détectée pleins de trucs. Ils ont essayé de m'aider. Alors, j'ai apprit la comédie, j'ai apprit à jouer, à sourire, à mentir. Je me suis perfectionnée. Qui a dit qu'il n'était pas facile de berner des psychiatres ? Sarah me hantait. J'avais arrêté de la pleurer. En sortant, je me suis écartée de mes parents, je les ai abandonné. J'ai d'abord traîné à Londres où j'ai récupéré mes vieilles habitudes. Je payais tout avec le peu d'argent que je gagnais avec des petits boulots. J'essayais de vendre des toiles, des portraits, j'essayais mais plus personne ne me disait que c'était joyeux. J'avais beau peindre le plus beau sourire du monde, ma peinture était triste. Seules quelques personnes me l'achetaient. Alors, j'ai déménagé. Dix-neuf ans, Boston, droguée, malade et pas un sou en poche. La vie promettait.
☆ très bien, tout est parfait, comment vis-tu en ce moment ? plutôt boston de jour ou de nuit ? as-tu rencontré l'âme sœur ? : A Londres, j'ai commencé à travailler puisque j'avais coupé les ponts avec mes parents. Je vis de jour et de nuit. La nuit, je danse, joue, fais la fête. Le jour, je bosse, comme couturière dans un petit pressing. Je répare les vêtements et accessoirement, je fais les miens. Je fais ça à côté de ma peinture. Mon atelier est également mon appartement, autant dire que c'est un véritable foutoir même s'il est vide. Il y a des tâches de peinture partout. En réalité, la pièce principale me sert d'atelier, de chambre et de salle à manger cuisine. Enfin. Concernant mes relations, je traîne souvent. J'ai des potes qui partagent les mêmes besoins que moi, ou pas. Je ne suis pas hyper sociable, mais je ne supporte pas la solitude, j'en ai peur, horriblement peur. Alors que je couche à tout bout de champ. Je m'arrange pour avoir toujours quelqu'un chez moi. Mentir est devenu une habitude chez moi, alors, j'ai le sourire facile. Je cache mes vieilles cicatrices derrière. Quand on me demande d'où toutes ces traces sur mon corps viennent, je réponds que c'est les tourments de l'adolescence. Quand on demande qui est la " chanceuse Sarah qui a son nom tatoué sur mon poignet ", je réponds que c'est une folie d'adolescente bisexuelle. Je mens, encore et toujours. ☆ heureusement qu'avec moi tu es bavard, sinon tu te vois comment dans dix ans ? : Je ne me vois pas, dans dix ans, je n'existerais sûrement plus. Je ne me prétends pas artiste maudite ou quoi que ce soit. Je ne suis pas à la hauteur de Baudelaire, Verlaine, Rimbaud, ou encore (dans ma catégorie) Van Gogh, Dalì, ... Je suis juste pessimiste. Je n'aime pas m'imaginer le futur, je sais qu'il sera mauvais. Je préfère ne pas y penser, tout comme le passé, je préfère l'oublier. Même si c'est le fuir. Et puis au pire, on verra bien. merci beaucoup mon chou, tout est bon, j'te laisse tranquille.

● tabac : oui, des clopes à la vanille. ● weed : non, ça pue. ● shit : non plus. ● cocaïne : non, ça tâche. ● autres drogues : oui, l'ecstasy, ça fait rire - ● alcool : oui, of course. ● régime : des feuilles de laitue et de la vinaigrette, une fois par jour, rien d'autre. ● handicap/maladies : alors, là, le dossier est long. Anorexie, boulimie qui dure depuis l'adolescence. Mais après tout, ça, on s'en fiche. Jamais d'overdose, encore heureux. A mes seize ans, j'ai eut un accident. Il m'a valu trois mois d'asile psychiatrique pour dépression et bipolarité. Inutile, puisque ma vision des choses n'a pas changé. A part ça, je suis claustrophobe et autophobe (c'est-à-dire peur de la solitude). Et encore, je résume.