Emelee n'a pas eu une vie facile, comme beaucoup de personnes d'ailleurs. Fille unique de parents riches, elle a évolué dans un monde où elle ne se sentait pas à sa place. Son père, occupé par son boulot et sa mère, occupée par ses dîners mondains et ses visites au country club, ne s'occupaient pas d'elle. Et le fait de l'envoyer dans des établissements privés n'a rien arrangé. Emy a commencé à goûter aux drogues, à l'alcool et au sexe. Elle a aimé ça, mais devenait de plus en plus paumée dans sa tête. Et lorsque son père trompa sa mère avec une collègue, tout a pété, y compris les boulons d'Emy. Elle a cessé de manger, à treize ans, et jusqu'à ses 17 ans, elle était anorexique. Ses parents l'ont su et depuis cette période, elle est suivie par un psy. Evidemment, elle n'a pas pipé mot sur sa maladie, et elle a réussi à s'en sortir toute seule, au bout de quatre ans. Maintenant, elle va un peu mieux, même si elle est toujours aussi débauchée. Au moins, elle mange. Emy est brillante en milieu scolaire, mais ce qu'elle fait ne l'intéresse pas. Douée, elle n'a pas de difficultés, et réussit ses examens haut la main. En fait, elle n'a pas de vraie passion. Elle joue de la musique mais sait qu'elle n'en vivra jamais, elle ne veut pas vivre au crochets de ses parents car elle considère cela comme dégradant. Aussi, elle travaille comme serveuse pour payer ses études, et aussi pour se donner bonne conscience. Si elle paye un centième de ses frais d'inscription à Harvard grâce à son salaire, le reste est financé par ses parents qui aiment l'exhiber comme leur petite fille qui a réussi et qui deviendra une grande avocate plus tard. Emy ne se fait pas d'illusions, elle sait qu'elle mourra jeune. Les substances qu'elle consomme, régulièrement ou en soirée, la consument à petit feu. C'est pourquoi elle ne branle rien et qu'elle vit sa vie à fond sans se soucier des conséquences.