Le silence... Un silence mortuaire... Qu'est ce que je déteste ça... Enfin, je parlais en général. Parce qu'avec ma gueule de bois c'était un véritable bonheur ! Mais le silence entre mon frère et moi, il y avait de quoi se tirer une balle dans la tête. Nous qui nous entendons si bien d'habitude... Ça fait vraiment très bizarre quand un silence s'installe d'un coup. Le calme avant la tempête comme on dit... Alors j'en profite pour manger boire et fumer avant que je sois trop occupé à m'engueuler avec lui pour faire tout ça... D'ailleurs mon frère ne tarda pas à venir à la charge...

- Je vais bien et toi ? Apparemment, tu n'as pas l'air trop inquiet sur le fait que tu n'es pas allé en cours, que tu as foutu du bordel dans l'appart et que j'ai du foutre à la porte un mec qui ne connaissait même pas ton prénom...

Hop hop hop ! Minute papillon... On ralentit... Tout doucement... Mon cerveau est pas encore assez réveillé pour aller moins vite qu'un mot toutes les dix secondes... Alors qu'est ce qui dit lui ? Olala... Comment il me prend la tête pour rien lui. C'est toujours comme ça avec lui, toujours à s'inquiéter et râler pour un pauvre détail pratique. D'abord, l'appartement était nickel... Pas une trace de ce que j'avais fait hier soir, et ouais trop fort le Milou. En plus, le mec, ce n'était qu'un coup d'un soir alors bon s'il retient pas mon prénom... L'important c'est qu'il ait un beau cul. Et les cours... Bin c'est pas le premier et pas le dernier que je loupe alors un peu plus ou un peu moins...

- Wowowooo... Déstresse un peu Jaxinette...

Me frottant le visage d'une main tout en passant sous mes lunettes de soleil, j'essayais en vain de faire partir cette sensation de tête dans le cul que j'éprouvais... J'essayais de rassembler mes pensées pour faire un semblant de réflexion cohérente... Autant dire que c'était quasiment mission impossible... Et puis qu'est ce qu'il venait me prendre le chou comme ça dès le matin en sachant très bien que j'avais la gueule de bois et que je sortirais rien de bon ? Il pouvait pas attendre ce soir...? Alors je continuais avec un voix un peu outrée :

- En plus t'as craqué ton slip, l'appart' est nickel alors je vois pas pourquoi tu piques une crise... Et puis le reste c'est ma vie... Je vais pas en cours si je veux et je baise avec qui je veux...

Alors comme ça c'était un mec hier soir... Hum... Ah oui ça me revient... Un blond... Très sexy... Mais... Vraiment pas terrible au lit... Comme quoi, l'habit ne fait pas le moine... Il avait tout dans les muscles mais pas grand chose de bien entre les jambes... Mais bon, c'était un nom de plus à ajouter à ma liste. Mais clairement pas dans le top 10... C'est alors, que je fis une remarque totalement stupide à voix haute, ma gueule de bois altérant grandement ma capacité de réflexion...

- Mouarf tant mieux s'il ne connaissait pas mon nom... Pas spécialement envie de le recroiser...

Un petit rire sortit de ma gorge et s'étouffa rapidement en un petit gémissement de douleur. Oui, mauvaise idée de rire, très mauvaise idée... Surtout devant un frangin en colère... Il faudrait peut être que je lui injecte un peu de drogue dans le sang... Je suis sûr qu'il serait dix fois plus drôle comme ça... Tiens d'ailleurs, j'ai foutu quoi de la drogue d'hier soir moi...?

C'est vrai que quand on y pense... Dans une vraie relation fraternelle, il y a toujours des hauts et des bas. Même pour ceux qui s'aiment le plus au monde, il arrive des moments ou l'expression "Qui aime bien châtie bien" prend tout son sens... Et alors là, il peut se passer tout et n'importe quoi... L'un engueule l'autre et ça part en vrille totale. Il se peut même que des assiettes volent. Mais bon, on ne voit ça que dans des films ou des séries. Remarque je crois que cela me ferait rire de voir des assiettes voler dans la réalité en fait... Oui d'habitude, ce n'est pas sensé faire rire mais je trouverais la situation tellement grotesque qu'avec ou sans drogue je serais plié en deux.

Quoiqu'il en soit, je n'étais pas spécialement en colère contre mon frère. Bon certes il était très lourd et sans arrêt sur mes basques à me protéger comme une mère poule... Mais bon, tout ceci partait d'un bon sentiment. Enfin c'est ce que je croyais. En revanche, je n'aimais pas du tout quand il partait tout seul en live. Il se plaint de tout ranger mais personne ne le lui a demandé. J'étais assez grand pour ranger mes affaires quand j'en ai besoin. Et si ça l'amusait de jouer la bonne, qu'il le fasse mais qu'il ne me prenne pas la tête quand il le fait ! C'est un peu facile de rejeter la faute sur les autres...

Alors il me sortit encore ce putain de discours qu'il avait l'habitude de me sortir dès que je faisais un pas de travers... Je veux pas te ramasser à la petite cuillère et patati et patata... Bref si je l'écoutais, je m'enfermerais dans ma chambre pour travailler jusqu'à n'en plus finir... Bref une vie de moine, certes moine sexy, mais moine quand même. En clair, je devrais vivre sa vie ennuyeuse plutôt que de m'éclater à fond. Quoique... Avec ce que je commençais à voir et à entendre autour de moi, mon frère n'était plus vraiment un exemple de sainteté. Loin de là en fait... C'était d'ailleurs ce qui me faisait rire... Qu'il se permette de me dire ce genre de choses avec ce qu'il faisait...

Mais bon, malgré mon état d'énervement grandissant, je laissais couler, plus par habitude qu'autre chose. Et puis sa dernière phrase m'avait un peu calmé à vrai dire. Moi non plus je n'avais aucune envie de me battre ou de me disputer avec lui. C'était mon frère après tout, la personne que j'aimais le plus en ce monde. Alors bon forcément, ça ne donne pas très envie de se battre avec. Mais soudain, une réflexion pointa le bout de son nez dans mon cerveau au ralenti... Il avait ranger la table hier soir... Et la drogue dessus... Mais du coup où est-ce qu'il a mis le reste lui...?

Le voyant partir vers la cuisine, un vieux doute me saisit... Quelque chose me disait qu'il avait tout jeté à la poubelle... C'est alors que je me suis levé en trombe de ma chaise pour le suivre en cuisine où il était figé tout seul sans rien dire. Bizarrement, tout mon mal de tête venait de s'éclipser. Sans aucune délicatesse, j'ouvrais la poubelle et regardais à l'intérieur. Je poussais alors un grognement rageur en voyant de la poudre blanche au milieu des ordures quotidiennes. Il y avait même encore des flacons d'ecta liquide... Alors là c'était la goutte qui faisait déborder le verre. Ne contenant pas ma colère, je ramassais sans hésiter les flacons dans la poubelle en lui criant dessus :

- Putain mais t'es malade ! Tu sais combien ça m'a coûté ça ? La peau du cul ! Et tu jettes tout comme si c'était de la putain de poussière ! Merde tu fais chier !

De rage, j'en renversais la poubelle avec un coup de pied. Merde, quel droit avait il de toucher à MES affaires ! C'était MA drogue, MON bordel à nettoyer ! Mais non il fallait qu'il se mêle de tout et jette de l'argent par les fenêtres. Et quand je voyais le montant sur mon compte, c'était plutôt révoltant ! Et après ça il osait se plaindre et me reprocher quelque chose ? La blague. C'était moi qui devait l'engueuler oui !

- La prochaine fois touche à ton cul ! Je t'ai rien demander moi ! Je l'aurais fait ton putain de ménage. Tu me casses le cul depuis le début alors que ce n'est qu'à toi que tu dois t'en prendre ! La prochaine fois au lieu de faire ton mec qui se mêle des affaires des autres, tu me laisses faire ! Au moins je gaspillerais pas tout mon argent !

Finissant ma tirade de gros rageur, je finis, complètement essoufflé. C'est là que le mal de crâne revint en flèche en fait. La colère passée, grâce à ce défoulement super puissant, les hormones d'excitation disparaissaient, me laissant ressentir ma gueule de bois aussi forte qu'avant. Pire même. Puis je réalisais aussi les paroles que je venais de prononcer... Des paroles assez affreuses que l'on regrette toujours après les avoir prononcées sous le coup de la colère. Mais bon le mal était fait, et j'attendais sa réaction en foudroyant mon frère de mes yeux qu'il pouvait voir maintenant, mes lunettes étant tombées sur mon nez durant mon discours...

Okay, je retire ce que je viens de dire... Mon frère n'est qu'un gros con égoïste... Non mais c'est vrai... Quand on est sur une dispute qu'on souhaite éviter le plus possible, en général on fait tout pour calmer le jeu non...? Ça vous paraît logique jusque là ? Oui moi aussi... Alors après dites moi si le fait de provoquer la personne est le meilleur moyen d'arriver à cette fin... Non clairement je ne crois pas. C'est plutôt le meilleur moyen pour envenimer les choses en fait. Que l'autre vous mette une baigne ou un truc du genre. Il faut être sacrément con dans ce cas pour faire ça non ? CQFD quoi... Mon frère est un bouffon.

Surtout qu'il n'était même pas foutu d'être un minimum original ce débile. Il était obligé de me sortir la même rengaine de papa poule "T'es mon frangin, je te kiffe et je veux pas que tu te casse un ongle" ou "Mais t'es mon frangin, toute ta vie entière jusqu'aux boxers que tu achètes me concerne". Il faut arrêter deux secondes là... Est ce qu'il se sentait concerné quand notre père faisait autant de favoritisme pour lui ? Je ne crois pas, du moins il n'a rien fait pour ne pas attirer toute son attention sur lui.. Comme d'habitude, il faut toujours qu'il se mette sur la scène comme un grand dramaturge même si ça ne le concernait pas.

Si je n'étais pas en dèche d'argent, je crois que je me serais vite fait tirer de ce putain de condominium de merde. Prendre mes clics et mes clacs et m'en aller loin de cette ville de merde. A Paris pourquoi pas... En Europe. On dit que les français sont pas très sympathiques, mais en voyant ma famille, je crois que je suis vraiment habitué à bien pire que ça. Et encore, même ça ce ne peut être qu'un rêve imaginaire ! Surtout quand mon frère s'amuse sciemment à me ruiner. Paye ton grand frère soucieux ! Pfff, un gros mytho' oui ! Bref, vous devez le comprendre, je suis vraiment très énervé contre lui... Et ce n'est qu'un faible euphémisme...

Mais la goutte d'eau qui fit déborder le vase, c'était quand il lança mes flacons d'ecta sur un mur... Pulvérisée, elles étaient désintégrées ! Surtout que plus que la cocaïne, ces petits flacons valaient une petite fortune... Vraiment avec ce gaspillage, il ne pensait pas aux pauvres petits maliens qui crèvent de faim par manque d'argent. Et puis comment il était allé trop loin aussi... Me dire les conneries qu'il venait de dire... J'en serrais les poings jusqu'à m'en blanchir les jointures. Je ne lui pardonnerai jamais ce geste si stupide qu'il a eu à cet instant... Bon ce n'est pas pour excuser le geste qui va suivre mais presque quand même...

Alors, avec une tête qui n'arrivait sur mon visage que très peu souvent, car l'air de rien j'étais rarement énervé jusqu'à ce point... J'avais les poings serrés et la tête baissée sur le liquide qui coulait doucement le long des murs, ce liquide limpide qui valait une petite fortune. Mon visage fermé reflétait toute ma colère contenue à cet instant là de même que ma voix faible qui dit ces quelques mots à Jax, suffisamment fort pour qu'il l'entende :

- Jackson... Tu es vraiment allé trop loin là...

C'était lui qui ne comprenait rien... Rien du tout même... Mais il allait comprendre tout de suite. Oui, il va bien percuter l'info là... S'il ne le fait pas c'est qu'il est vraiment très idiot... Pour ne pas dire complètement stupide. Ce que je ne supportais pas non plus, c'était qu'il se mette à fuir comme ça. Il me cassait mes fioles et monsieur pensait s'en aller comme si rien était... Et me pousser sur son passage fut la dernière connerie que je pus supporter. Immédiatement après, je vins tapoter son épaule de la main gauche. Évidemment, par réflexe il se retourna. Et c'est bien entendu ce moment que je choisis pour lui décocher une droite bien sentie qui l'envoya valser au sol.

Immédiatement après, je me sentis comme vidée de toute ma colère. Oui cela faisait vraiment un bien fou... Sans me préoccuper de l'état de mon frangin au sol, la colère retombant qu'à peine, je l'enjambais et me dirigeais vers la chambre dont je refermai la porte en la claquant. C'est à ce moment que je réalisais mon geste. Je tombais alors sur mon lit, plus déprimé que jamais, les larmes aux yeux... Pour la première fois de ma vie, je venais de frapper mon frère...

Décidément, ce n'était pas le bon jour pour moi, on était à peine en début d'après-midi que je me prenais déjà la tête avec mon frère et cette fois-ci c'était vraiment sérieux, ça n'avait rien à voir avec toutes les précédentes disputent que l'on avait eu. Nous le savons tous les deux que c'était complètement différent aujourd'hui. C'était comme si j'avais du mal à me contrôler à présent, toute la colère que je ne laissais jamais éclater décidait de se manifester cet après-midi, sans savoir vraiment pourquoi, le pire c'est qu'on avait déjà eu cette discussion auparavant et que ça n'avait pas si mal tourner, on s'engueulait un peu puis après c'était finit, on passait à quelque chose de complètement hors sujet. Or, là les événements avait fait que ni lui ni moi n'était prêt à lâcher l'affaire et en rajoutait encore plus l'un après l'autre. Il me paraissait d'être un pantin, d'agir sans même réfléchir à ce que je faisait, complètement hors de mon esprit et irresponsable de mes actes. C'était pourtant faux et je ne savais très bien au fond de moi. Toute cette histoire m'avait mit hors de moi, je sentais la rage boullir dans mon ventre et je sais qu'il en était de même pour Milaan, peut être même plus pour lui que pour moi, en plus du ça il avait sa foutu gueule de bois, ce qui ne devait pas arranger les choses du tout. en gros, ce n'était pas le moment de le faire chier et moi je viens ramener ma gueule comme ça, je suis trop con des fois. C'est toujoursz comme cela que ça se passe, je regrettes toujours après que les choses soient faites, une fois qu'il estr trop tard évidemment. C'est l'ironie du sort comme on dit. Le visage impassible de Milaan me faisait bien voir qu'il était dans une rage folle, une rage que je n'avais jamais vu auparavant sur le visage de mon petit frère, il avait les poings serrés coome si ses phalanges allaient casser en deux à la moindre seconde, le visage déformé par la colère et les yeux encore plus noirs que d'habitude. Je dois avouer que lorsqu'il est dans cet état là, il fait vraiment peur, ce n'est plus le jeune homme que je connais. « Jackson... Tu es vraiment allé trop loin là... » Face à cette phrase, je ne sentis déglutir, il ne m'avait plus appeler Jackson depuis au moins des années, puis.. jamais il n'avait prit ce ton en s'adressant à moi, sa voix était faible, mais elle avait toute l'amertume qu'il fallait pour cette situation. Je ne lui répond même pas, passant à côté de lui, chose que finalement je n'aurais pas dû faire, ça m'aurait moins couté de ne rien faire pour une fois das ma vie.

Quelques secondes à peine après avoir quitté la pièce, Milaan me tapota l'épaule, par pur réflexe, je me retourne en sa direction, grave erreur. Je n'ai même temps le temps de me rendre compte de ce qu'il se passait que je ressentis une vive douleur dans ma mâchoire et dans ma lèvre, comme si tout le bas de mon visage avait été anesthésié d'un coup. Je vis Milaan partir rapidement vers sa chambre, toujours un peu sonné et désormais par terre sous le choc, je portes ma main à ma lèvre, découvrant qu'elle était visiblement coupé à un endroit. Bizarrement ce n'est pas le sentiment de colère qui m'envahit le plus, mais celui d'incompréhension, comment on avait pu en arriver là ? Jamais dans toute ma vie Milaan ne m'avait frapper, moi non plus d'ailleurs. Je ne comprenais rien à ce qu'il se passait, j'étais encore à moitié sonné et mes idées n'étaient pas très claires dans mon esprit, j'essaye lentement de me lever en prenant appuie sur le mur, remettant mes idées en place. Lentement mais surement, je me dirige vers la chambre de Milaan, ouvrant la porte d'une grand volée. Ce que je vis me glaça le sang, Milaan était dans son lit, les larmes aux yeux, complètement recroquevillé sur lui même. Je m'en voulais terriblement en voyant ça, tout était de ma faute, j'en étais persuadé.« Milaan, je suis désolé.. Tellement. » Ma voix était ridicule, pleines de remords et de supplications, je voulais vraiment qu'il me pardonne, je ne voulais pas que tout cela finisse de la sorte. C'était allé trop loin cette fois et voir mon frère dans cet état était quelques chose d'insupportable pour moi.

Ce n'était certainement pas le premier mec que je frappais... J'avais un tempérament assez particulier après tout. J'étais un sang chaud et je pouvais exploser à tout moment. Le soucis c'est que c'était mon frère et comme je l'aimais beaucoup, je ne le frappais jamais. Sauf quand je suis dans une colère noire contre lui... Je ne me pensais pas capable de le frapper mais apparemment si. Bizarrement, j'avais honte de moi... Le fait de le frapper était absolument pas naturel pour moi. C'était contre-nature. Je me disais que j'étais tombé bien bas pour avoir fait une telle chose...

Car après tout, mon frère ne voulait que mon bien et j'en étais conscient. Je n'avais rien contre ça. Mais il se montrait beaucoup trop autoritaire là. Il pouvait essayer de me convaincre avec les mots, ça ne me dérangerait pas mais me faire tout un cinéma en gaspillant toute la drogue que j'achète alors qu'il sait très bien que je ne vais pas en rester là côté drogue... C'était un peu fort de café. Mais je l'aimais quand même parce que c'était mon grand frère et qu'il était le seul à pouvoir, ou même à vouloir, me protéger. Le seul qui tenait vraiment à moi. Alors ça me semblait très ingrat de le frapper comme ça...

Surtout qu'en y repensant, la drogue ce n'était pas vraiment ce qu'il y avait de plus vital... Et en même temps, vu la réaction forte que je venais d'avoir... Certes mon état pitoyable de ce matin n'aidait pas mais... J'avais l'impression d'être déjà trop dépendant de la drogue et je dois dire que cela faisait un peu peur... Comme quoi, on devient dépendant sans même s'en apercevoir. Remarque, ce n'était pas comme si mon frère ne m'avait pas prévenu pour le coup. Mais bon, on écoute toujours les conseils après avoir fait des erreurs, bien qu'en fait je ne comptais toujours pas arrêter la drogue...

J'avais donc la tête remplie d'idées noires sur mon lit... J'en venais presque à penser que j'étais un gros débauché. Il faut dire que l'état de ma chambre n'aidait pas vraiment... Il y avait encore même une capote usagée sur le sol... Mais quand bien même, il fallait y aller pour que je pense avoir une vie de débauche ! Cette dispute m'avait vraiment très ébranlé... Et maintenant j'avais un peu peur de la manière dont Jax prendrait mon... Comment dire... Poing dans la figure ? Et si jamais il en venait à me détester pour la vie...? Si jamais il ne m'aimait plus et n'allait plus me protéger...? J'en frissonnais d'horreur rien que d'y penser...

Alors lorsque j'entendis ma porte s'ouvrir, assez violemment d'ailleurs, je n'ai même pas osé le regarder... Je savais que si j'osais lever les yeux, cela allait être très mauvais pour moi alors j'attendais pour subir ce qu'il allait me faire ou dire... Mais je ne m'étais absolument pas attendu à ce qu'il s'excuse... Et sa voix était tellement faible et perturbé que cela me surprit en fait... Avant même de le regarder, je savais que Jax était tout aussi perturbé que moi par cette dispute... Mais le voir de visu me le confirma. Et je sentis mon coeur se déchirer rien qu'en le voyant dans cet état...

Alors je me suis relevé d'un bond et j'ai sauté dans ses bras pour lui faire un câlin. Je le serrais si fort pour le réconforter que j'avais l'impression de le broyer. Cela faisait tellement étrange de voir son frère dans cet état, ça m'ébranlait encore plus. Puis, je lui fis un bisous retentissant sur la joue avant de le serrer à nouveau très fort contre moi. Alors d'une voix rapide, presque aussi désespérée que la sienne, je lui répondis :

- C'est ma faute... C'est moi qui suis désolé, je n'aurais pas dû te frapper pour une chose aussi stupide... J'ai honte, pardonne moi...

M'essuyant mes yeux humides sur son épaule, je souhaitais rester dans ses bras pour un petit moment encore, je ne voulais plus le lâcher. J'avais tellement envie qu'il me pardonne pour ce que j'avais fait. Je voulais lui dire que je l'aimais et que je ne supporte pas de lui avoir fait du mal comme ça. Qu'il était la personne la plus importe de ma vie. Mais je n'étais pas non plus une fille alors les mots ne sortirent pas. J'attendais seulement ainsi contre mon frère, et cela apaisait tous mes troubles...

J'avais souvent l'impression que Milaan avait le dessus caractériellement par rapport à moi, j'étais le grand frère et j'agissais comme tel, seulement je sais pas, c'est comme si des fois il me semblait que j'étais le plus petit et qu'il me réconfortait. La maison qui jusque là avait accumulé une tension de colère extrême, était maintenant remplie de regret et de remords, tout était retombé comme un soufflet alors ce coup de poing qui avait été déclencheur. tout c'était arrêté d'un coup, comme si à partir de ce moment, le destin avait décidé que c'en était trop et avait fait redescendre la pression. Nous étions tous les deux en train de se rendre compte de l'ampleur que la situation avait prit. J'étais venu dans sa chambre au départ, j'ai été poussé par ma colère, mais je comprenais peu à peu que ça ne servirait strictement d'en faire encore plus, nous n'allons pas en venir aux mains maintenant, c'était déjà trop.

Lorsque j'étais venu dans sa chambre, la réaction de Milaan ne se fit pas attendre une seule seconde, lorsqu'il me vit, il se leva rapidement et vint me prendre dans ses bras. Je devais surement avec une tête de dépité de la vie, même ma voix m'avait trahit, elle était tellement faible et rauque, que j'avais eu du mal à savoir que c'était bien ma voix, celle qui criait sur mon petit frère à peine quelques minutes plus tôt. Il me serra fort dans ses bras, j'avais l'impression d'être tout petit comme ça, que la tempête était enfin passé et qu'il fallait à présent passer à autre chose. Jamais une dispute n'avait été aussi forte et les pardons n'avaient jamais été aussi fortes non plus. tout ce que je voulais, c'était revenir en arrière pour tout effacer, mais c'était malheureusement impossible, pourquoi il faut qu'on regrette toujours après nos actes. Pourquoi on ne réfléchit pas avant d'agir, d'imaginé les conséquences qui ça allait entrainer par la suite. « C'est ma faute... C'est moi qui suis désolé, je n'aurais pas dû te frapper pour une chose aussi stupide... J'ai honte, pardonne moi... » Le ton de sa voix me fit encore plus mal au cœur, elle était rapide, désespéré, comme si c'était les derniers qu'il allait dire et qu'il fallait absolument qu'il les dise, pour qu'il se sente mieux, qu'il se libère.

Par une pulsion affectueuse et désespéré, je m'accroche à son haut pour le serrer encore plus fort contre moi, je voulais le sentir contre moi. Je sentais que ses yeux étaient humides contre mon épaule, le simple fait de savoir qu'il avait les larmes aux yeux faisait monter les miennes aussi. Notre étreinte est encore plus fort que jamais. Je cale lentement ma tête dans son cou, essayant tant bien que mal de me calmer conter lui. « Milou... Je suis trop con. Désolé.. » J'arrête de parler, dans ma voix, on pouvait entendre les larmes qui menaçaient de tomber, c'est surement stupide de vouloir pleurer pour ça, mais elles sont venues instinctivement, avec Milaan, tous mes sentiments étaient décuplés par dix. Je m'accroche à lui comme à une bouée, pour ne pas tomber, j'avais tout simplement besoin de lui, c'était si simple que ça.

Il faut vraiment peu de choses pour être heureux... On s'en aperçoit qu'après en général... Quand tout ce qui nous fait être heureux semble en danger... C'est toujours quand on perd quelque chose qu'on voit qu'elle valeur elle peut avoir... Alors quand je vois l'effet que tout cela me fait, j'étais vraiment pas près de recommencer mes conneries et de vouloir tout perdre... Quel débile j'avais été de faire autant de conneries d'un coup... Je n'en revenais toujours pas... Me disputer autant avec mon frère... Il faut le faire quand même... Je jure de ne plus jamais aller aussi loin avec loin, de ne plus jamais le frapper.

Mais maintenant c'était fini, tout était fini... J'étais tout contre mon frère et toute la frustration, toute la tristesse et tous ces mauvais sentiments s'étaient envolés... Je serrais contre moi mon frère et je me sentais bien à nouveau. Et peut être aussi que le fait de le voir aussi perturbé que moi m'a aidé à me calmer. Sûrement même. Apparemment il ne m'en voulait pas malgré le fait qu'il en ait toutes les raisons... Mais je ne pouvais pas m'empêcher de ressentir un autre besoin que de celui de le réconforter...

Alors, respirant tranquillement contre mon frère, mes larmes s'étaient taries. J'étais bien et apaisé. Et c'est là que je me suis aperçu que mon cou était mouillé... Je ne savais pas ce que c'était au départ... Je n'avais pas réalisé que c'était mon frère qui était à l'origine de tout ça. Pour moi, mon frère paraissait tellement fort que je ne m'étais jamais imaginé le voir pleurer. C'était mon grand frère, celui qui me protégeait contre vents et marées... Il était tout puissant pour moi. C'était un grand coup pour moi de le voir verser des larmes. Et étrangement je me suis dit que tout ça avait dû sacrément l'ébranler pour qu'il en arrive à ce point là...

Alors doucement, je me suis écarté de lui pour le regarder. J'ai juste glissé une main dans ses cheveux, le visage juste serein puis je lui ai souri. Je restais ainsi pendant quelques minutes à le regarder silencieusement, surpris et abasourdi de voir mon frère avec les larmes aux yeux... Alors doucement, je viens essuyer les larmes de ses yeux, et je lui souris une nouvelle fois pour lui rendre le sourire. Il est encore plus beau quand il sourit...

- Jaxou... Je t'excuse car il y a rien à excuser... On est tous les deux cons...

Puis je me suis à nouveau pressé contre lui, glissant ma tête dans son cou. J'ai senti son parfum... Je l'aimais bien son parfum, je le sentais toujours quand j'allais dans la salle de bain. Vu qu'il se levait toujours avant moi, il se préparait toujours avant et c'était mon petit plaisir de la journée de sentir son parfum qui flottait dans l'air de la salle de bain. Puis je déposai un petit bisous dans son cou avant de me re-séparer de lui pour le regarder dans les yeux à nouveau, espérant qu'il soit moins triste maintenant. Puis, avec un regard brillant je lui dis :

- Jaxou... Je t'aime...

Cette journée était décidément très riche en émotions... En surprises aussi... Et quelles surprises ! Je crois que plus ça allait et plus les surprises devenaient énormes. Si on m'avait fait le récit de cette journée pendant mon sommeil, je n'y aurais pas cru. Et quand bien même, je ne suis pas vraiment sûr en fait que j'aurais eu envie de me réveiller tout simplement. Pas que les évènements qui se passent pendant cette journée me déplaisent totalement... C'est plus que hum... Comment dire... C'est assez flippant ? Révolutionnaire ? Complètement interdit par la loi ? Étrange ? Mouais je pourrais en sortir plein des qualificatifs comme ça...

Non mais franchement, déjà voir mon frère pleurer... MON FRÈRE PLEURER quoi ! C'est déjà l'énorme surprise du siècle. C'est la première fois que je le voyais aussi vulnérable... En y repensant, je pourrais toujours le lui rabattre ça plus tard quand il m'embêtera... Parce que certes, j'en avais eu les larmes aux yeux mais c'est tout ! Lui il m'avait carrément pleurer dessus. Bon certes, ça m'avait déchiré le coeur de voir ça... Mais c'était une future arme potentielle... Qu'est ce que je peux être diabolique de temps en temps moi... Surtout que je faisais beaucoup moins le malin sur place...

En y repensant, j'étais totalement sous le charme de mon frère. Le fait que je sois si bien, que je me sente autant en sécurité dans ses bras... Et puis cet amour fraternel, oui juste fraternel bien sûr hum... Non je n'essaye pas du tout de m'expliquer là... Quoiqu'il en soit, cela arrive qu'on puisse déraper dans ces circonstances non ? On a le droit de déraper légèrement entre frères...? C'est pas interdit... Et puis l'erreur est humaine... Et puis c'est mon frère, je l'aime alors c'est normal que ces sentiments viennent interférer et troubler mon jugement déjà bien mince en temps normal.

Bon je... Hum... N'ai plus d'excuse bidon... Je ne sais pas bien ce qui a traversé la tête de mon frère... Je ne sais déjà pas ce qui a traversé la mienne alors la sienne... Comment savoir ce qui a mené un câlin tout innocent après une dispute en un... Euh... Baiser incestueux...? Ne me demandez pas... Certes j'y étais mais c'est pas encore très clair dans ma petite tête en fait... Disons que les faits sont très clairs en soit... C'est tout ce qu'il y a derrière qui se met à jouer à cache cache... Enfin je finirais bien par savoir ce qu'il en retourne tôt ou tard...

En fait, je n'ai pas vraiment réalisé tout de suite ce qu'il se passait... Je l'ai vu rougir lorsque je lui ai dit que je l'aimais. Et pourtant ce n'était pas la première fois que je le lui disais. Bon certes c'était la première fois que ce mot prenait le plus d'importance quand je le disais... Quoiqu'il en soit, j'avais trouvé ça mignon. Je sais pas pourquoi mais je trouvais que mon frère était juste canon quand il rougissait et cela me fit doucement rire d'ailleurs d'avoir provoquer cette réaction chez lui. C'était vraiment trop chou de le voir si gêné alors que moi je ne disais que ce que j'avais sur le coeur, la vérité en somme donc il n'y avait rien de spécial selon mon point de vue.

Mais juste après, c'était à mon tour de rougir comme un dératé... Je ne m'y étais tellement pas attendu... Après qu'il m'ait dit qu'il m'aimait aussi, avec une voix super sexy by the way, il s'est mis à m'embrasser tout en fermant les yeux. Tout le contraire de moi. J'avais les yeux grands ouverts par la surprise. Enfin ce n'est pas tout à fait exact en fait... Automatiquement, j'avais aussi fermé les yeux au début... Mais juste une fraction de seconde, le temps de comprendre ce qui se passait. Après complètement pétrifié et aussi rouge qu'une tomate, je l'ai vu terminer le baiser et s'éloigner légèrement. Vu sa tête, il venait également de réaliser ce qu'il venait de faire...

Inutile de décrire le gros blanc qui découla de ce geste. J'étais complètement pétrifié. En réalité je me débattais contre moi même. Si j'étais horrifié, c'était parce que je venais de réellement apprécié ce qui venait de se passer... Et que c'était mauvais... Très mauvais... Enfin non mais c'était contre toute morale. L'inceste c'est sensé être dégueulasse, affreux, tout ce que vous voulez. Mais là ça semblait... Normal en fait... Plus que normal, nécessaire... Comme si tout mon corps en réclamait encore un peu plus... Une tentation qui n'arrêtait pas de me tourner dans la tête. Une tentation qui devint vite trop intense et submergea les tabous imposés par la société.

- Oh et puis merde... Cette journée avait déjà commencé bizarrement de toute façon...

Me collant à nouveau contre lui, mes mains se posèrent de chaque côté de son visage pour le remettre dans une position optimale. Mes lèvres ne mirent pas longtemps avant de trouver le bon chemin... Je fermais alors les yeux pour en profiter pleinement ne pouvant retenir un petit soupir de contentement. J'avais fait cela d'instinct, sans même penser à réfléchir car déjà que j'avais mal à la tête, réfléchir cassait littéralement mon cerveau en deux... Alors j'avais agi. Et j'avais bien fait. Ce que je ressentis à ce moment là... Une explosion de feux d'artifice...

Comment dire...? Oh et puis merde, j'ai pas à me justifier après tout. C'était une lubie, une envie du moment et voilà tout... Il a eu envie de m'embrasser et j'ai eu envie ensuite de l'embrasser et ça s'arrête là... Pas besoin de voir de grands trucs derrière comme une relation amoureuse, des enfants, un mariage et tout le bordel... Toute façon dans notre cas ça aurait été limité de toute façon... Et puis l'inceste n'était il pas mal vu à cause des conséquences génétiques déplorables que cela entraînait...? Entre hommes, ce risque là est très limité non...? Bon alors qu'est ce qui nous empêche de se rouler des pelles et de baiser hein ? Rien du tout !

Bon après c'est sûr que cela fait... Vraiment bizarre... Même si j'avais cette envie qui dormait au fond de moi et qui se délectait de cette situation, une autre partie de moi la rejetait et trouvait cela particulièrement répugnant. En gros j'avais d'un côté mon instinct qui me soufflaient un tas de choses salaces, et de l'autre la raison qui m'incitait à être prude... Mais bon, si vous me connaissez un minimum... Les trucs de bonnes sœurs, c'était loin d'être quelque chose qui m'attirait. Moi j'aime tout tester, le goût du risque, les comportements à risque... alors l'inceste ça me faisait une belle jambe...

Non ce qui me gênait le plus dans cette affaire c'était le risque que tout ca pourrait entraîner. Imaginez que cela mène à une embrouille avec mon frère... Imaginez que je doive déménager... Que l'on soit en froid... Ne plus le revoir signifierait un gros suicide. Déjà que je bascule dans la drogue et toutes ces conneries... Inutile de vouloir me récupérer après un truc pareil. Mon frère c'était toute ma vie, mon modèle et mon protecteur à la fois. C'était peut être d'ailleurs pour ça que j'avais si envie d'aller plus loin avec lui... J'avais envie de lui donner du plaisir, le rendre heureux. Rendre heureux la personne la plus importante de ma vie. N'était ce pas ça le fondement de l'amour...?

C'était pour ça que je craignais un peu de la réaction de mon frère à ma réponse un peu... Passionnée dirons nous... Après tout, il m'avait embrassé comme ça sans raison, mais cela pouvait être aussi une sorte de réflexe, une réaction incontrôlée... Cela pouvait très bien être aussi un geste volontaire mais qui ne lui aurait pas si bien plu que ça finalement. En gros, je pouvais aussi bien me prendre une grosse baffe que... Autre chose. Alors quand il me repoussa violemment en arrière, je dois bien avouer que j'ai eu sérieusement peur de m'en prendre une...

Bon après, c'est vrai que le fait que le contact de nos lèvres ne se soit pas briser... Ca aide à s'apaiser... Surtout qu'il a juste des lèvres délicieuses... On se sentait tout de suite chez soi ! Mais assez vite, je poussais un petit cri de surprise. lorsque je me sentis tomber en butant sur un objet. Mais bien vite, quelque chose de mou amortit ma chute et étrangement je me sentis encore plus chez moi... Puis je réalisai la situation dans laquelle nous nous trouvions et mon visage s'enflamma de nouveau... En même temps que quelque chose d'autre se trouvant plus en bas...

Et ce n'était clairement pas la phrase de mon frère qui arrangea les choses... Au moins maintenant, j'étais fixé quant à ce qu'il voulait faire... Et je dois bien dire que cela me donnait bien envie... Mais bizarrement, je restais comme figé. Lorsqu'il blottit son visage sur mon cou, des frissons traversèrent mon corps et je ne pus être capable que de tourner légèrement la tête, pour lui laisser plus d'espace. Ca n'était pas vraiment mon habitude... J'étais plutôt du genre entreprenant normalement, à prendre la majorité du temps le dessus. Mais là, je n'en ressentais aucune envie. Peut être parce que je considérais que mon frère était plus viril que moi, ou une connerie de subconscient de ce genre... Mais bizarrement, ça m'allait très bien...

- Alors montre le moi Jaxou... Depuis le temps que je l'attend, j'ai vraiment hâte...

Ma voix était douce et mystérieuse. En fait c'était la voix sexy que je prenais pour draguer toutes mes conquêtes, une voix qui faisait des ravages si vous voulez mon avis... Seulement je n'essayais pas de le draguer, juste de le stimuler. D'ailleurs en y repensant, je n'avais jamais utilisé une telle voix avec mon frère... Même pour rigoler, je n'utilisais qu'une fausse voix qui n'était pas si sexy que ça. Enfin bre, j'avais susurré ces mots à son oreille avant d'aller doucement lui mordiller le lobe de l'oreille, descendant ensuite dans son cou. Oh oui, j'avais tellement envie de le dévorer là...

Pour une fois dans ma vie, je rejetais tout ce que mon cerveau me disait de faire et je laissais mon instinct me guider entièrement. C'est vrai que j'avais un peu peur de ce qu'il pourrait après tout ça, comment on allait faire, notre comportement envers l'autre, mais je veux dire.. qui n'aurait pas peur de ça ? Je savais bien et je le sentais que Milaan était un peu effrayer lui aussi, c'était totalement compréhensible après tout. Puis ce n'était pas comme si on allait crier sur tous les toits qu'on avait couché ensemble et qu'on était frère. Personne n'était obligé de savoir, ce moment resterait enter nous et ce serait mieux comme ça ! On était jeune et on en avait envie tous les deux alors pourquoi se priver d'un instant pareil. Sur le moment, tout n'était pas aussi clair dans mon esprit, mais j'avais définitivement oublié toutes ces merdes pour me concentrer uniquement sur lui.

D'habitude c'est toujours lui qui agissait en premier, son caractère faisait qu'il était impulsif, il faisait ce qui lui plaisait sans se poser de questions, moi j'étais tout le contraire, toujours à raisonner avant d'agir. Cette fois-ci, c'était complètement le contraire, du fait de mon désir qui grandissait, c'était moi qui avait prit les choses en mains et qui l'avait embrasser de cette façon. C'était comme on dit, quitte ou double.. Sa réaction restait à voir et j'avais eu peur de celle-ci, finalement on se retrouvait dans cette position plus qu'étrange pour des frères, pourtant je ne sentais aucune gêne quant à mes gestes envers mon brun. Tout me semblait le plus naturel pour moi, j'avais le sentiment que j'avais fait ça toute ma vie et que c'était des plus normal. Mon corps ne s'était jamais sentit aussi bien que dans ses bras.

Ma tête dans son cou, je pouvais sentir les moindre frissons qui parcouraient son dos et son corps. Au fond de moi, j'étais fier d'être à l'origine de cette réaction. Il me laissa libre accès à son cou en tournant la tête de l'autre côté. D'une envie impulsive, je me mis à mordiller la peau qui se trouvait sous ma bouche, maltraitant sa peau si douce. Je ne voulais en aucun cas lui faire mal, mais maintenant que j'y pense c'était surement du à une accumulation du désir que j'avais pour lui et que je n'avais jamais pu exprimer comme je l'aurais voulu. Qu'importe ! « Alors montre le moi Jaxou... Depuis le temps que je l'attend, j'ai vraiment hâte... » Mon cerveau avait décidément court-circuité à ce moment précis ! Ces paroles, c'était comme une autorisation de faire tout ce que je voulais de lui, je n'aurais jamais pu espérer plus de sa part, puis sa voix.. humm, jamais il n'avait utilisé une voix aussi sexy avec moi, aussi chaude. Dans un grognement non voulu, je soulève un peu son corps pour le mettre au centre du lit, attaquant de nouveau ses lèvres avec ma bouche. Les mordillements qu'il m'avait fait à l'oreille avait eu le don de m'exciter encore plus que je ne l'étais avant. D'un mouvement un peu brusque, j'enlève le haut maintenant gênant qu'il portait, le déchirant presque, le jetant dans un coin. Plus doucement, je descends ma bouche sur son cou, sa clavicule, passant par ses pectoraux pour enfin terminé mon chemin sur son ventre musclé. J'embrasse, lèche et mordille cette endroit, voulant que mon précieux brun prenne le plus de plaisir possible.

Mon frère, je le connais très bien. Comme si je l'avais fait. A première vue, à part le trouver magnifiquement beau et sexy, oui je suis son frère mais je suis aussi bi et je reconnais quand un mec est bien foutu ou non et mon Jaxou est une vraie bombe, on a l'impression qu'il est tout sage et tout innocent. En revanche, moi je passe pour le mauvais petit canard qui fait toutes les bêtises inimaginables. Mais il faut pas croire, il a autant de vices que moi... C'est juste qu'il ne boit jamais et ne fume jamais. Par contre c'est un chaud lapin. Forcément, il faut qu'il compense... Je ne comptais plus les rumeurs qui me revenaient aux oreilles comme quoi un mec ou une nana s'était retrouvé dans le lit de la sainte nitouche sexy de l'université....

Et il est vrai que je me suis toujours demandé ce que cela faisait de coucher avec une prétendue sainte-nitouche qui était en fait un vrai obsédé sexuel... Ça avait quelque chose de bien excitant à n'en pas douter... Par contre, je n'avais jamais réalisé que je désirais autant coucher avec mon frère. Ce grand frère à qui je me donnais complètement et sans condition... Bizarrement, il était le seul garçon avec qui je ressentais le besoin d'éprouver ce que cela faisait d'être en-dessous. J'avais envie de savoir. Savoir ce que cela faisait d'appartenir aux mains d'une personne qui nous excitait. En fait, je n'étais même pas sûr qu'un homme m'ait déjà fait cela un jour... Oui bon, certaines soirées sont un trou noir pour moi, j'aurais pu faire n'importe quoi que je ne sais même pas si je l'avais fait ou non...

Un désir certain naissait au creux de mes reins. J'avais envie de mon frère. Je ne savais pas que je désirais ça un jour... Mais le contact de ses dents contre ma peau me rendaient fous... Fermant les yeux, la sensation était exacerbée... C'était si délicieux... Bien vite, ma raison n'était même plus de ce monde. Mon corps et mon désir avaient pris le dessus définitivement... Cette sensation était si brûlante et si intense, cela en venait à me tourner la tête... Et cette façon qu'il a eu de m'enlever mon haut... Bon après je ne savais pas dans quel état j'allais le récupérer mais... C'était divinement excitant... Un petit côté sauvage qui me plaisait énormément...

C'était lorsqu'il m'avança sur le lit que je le réalisais pleinement... J'allais réellement couché avec mon frère comme ça sur mon lit... Tâchant mes draps une nouvelle fois de l'essence d'un homme qui valait dix fois mieux que le précédent, si ce n'est plus... J'allais avoir son odeur gravée sur ces mêmes draps... Une odeur qui me tardait de sentir d'ailleurs... Mais je n'eus même pas le temps d'esquisser le moindre geste avant que Jax descende le long de mon corps, jouant de cette langue à me rendre complètement fou...

- Oui Jaxou... Comme ça...

Ces mots étaient sortis tous seuls de ma bouche. En fait, je n'avais même pas fait attention qu'ils avaient franchi la barrière de mes lèvres tellement j'étais pris dans l'action. J'avais même utilisé le surnom que j'utilisais toujours pour l'appeler. Ce surnom qui faisait tellement fraternel et qui pouvait paraître tellement malsain à présent... Mais je m'en fichais... C'était toujours mon frère... Mon frère qui était d'ailleurs si doué de sa langue... Si doué qu'il me faisait haleter de désir. Mon regard était rivé sur lui, un regard si troublé de pleins d'émotions à la fois...

Cette langue taquinait à présent mon ventre et me faisait un effet indescriptible. Par réflexe, mes abdos se contractaient sous l'effet de cette langue diabolique... J'en voulais plus, bien plus que cette langue électrisante sur ma peau en feu... Alors j'attendais, j'attendais la bouche ouverte, saisi par une impatience tendue. je voulais qu'il aille plus loin... Plus bas... Mon corps lui criait presque cette envie... C'était une telle torture... Une délicieuse petite torture...